Qui suis-je ?
Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours été animée par des questionnements sur le monde qui m’entourait. La vie est un vaste champ d’apprentissage, de découverte et de cheminement.
La découverte de la philosophie est une étape essentielle de mon parcours. Je m’enthousiasme instantanément face à toutes les possibilités qu’elle ouvre. Il est possible de décoder notre monde, le comprendre mais aussi le nuancer. Les paradoxes, les tensions, les ambivalences deviennent mes terrains de jeu favoris.
Je m’oriente donc vers des classes préparatoires littéraires et choisis la philosophie comme spécialité. J’aime à la fois la diversité et la rigueur que m’offre ce parcours.
Ce sont finalement les questions de philosophie de la médecine, et notamment de philosophie de la psychiatrie, qui retiennent mon intérêt et qui traverseront mes travaux de mémoire de master et de thèse de doctorat.
Après avoir travaillé pendant plus de quatre ans sur la question du diagnostic de l’autisme, je valide un doctorat en philosophie, épistémologie et éthique.
Je découvre, au cours de mon parcours universitaire, la philosophie de terrain. Je m’attache à rencontrer les acteurs du sujet que j’étudie.
Naît pour moi une nouvelle conviction : la philosophie prend sens dans l’action, dans l’échange, dans le partage. Je veux faire une philosophie ancrée dans le monde.
Cette approche, discutable et critiquée parfois par mes pairs, devient mon ambition.
Je crois sincèrement que la philosophie a le pouvoir de nous faire grandir, évoluer, nous transformer. Je me refuse à une approche purement intellectuelle : d’autres le font plus rigoureusement que moi et je m’en réjouis !
« Philosophie » signifie étymologiquement l’amour de la sagesse.
A mes yeux, la philosophie est un chemin, un parcours, un processus. Son histoire nous fournit un ensemble d’outils, les concepts, qui peuvent nous guider.
Je crois en la puissance des questions que la philosophie nous soumet. Il me semble que les questions ouvrent des portes là où les réponses tranchées en ferment. Les réponses sont importantes : elles nous mettent en mouvement, nous fixent une direction, orientent nos actions. Les questions, quant à elles, nous apportent de la souplesse et de la nuance.
La pensée est un outil puissant de croissance personnelle et professionnelle.
Avant même de transformer une situation, il est nécessaire de la comprendre et de la penser différemment. C’est ainsi qu’il est possible de donner du sens aux outils dont nous disposons.
La philosophie offre un cadre de réflexion, une démarche, un chemin. La programmation neurolinguistique permet d’y insérer des outils et des techniques.
La pensée est souvent dévalorisée par rapport à l’action. On considère que pour avancer, il faut avant tout passer à l’action. On réserve la pensée à une élite intellectuelle comme si elle était simplement un exercice de style, un exercice qui se nourrirait de lui-même, hermétique au monde qui l’entoure.
Or, je crois qu’il est nécessaire de redonner de la place et de la valeur à la pensée.
La pensée libère, qu’elle nous rend autonomes. La pensée donne du pouvoir, si tant est qu’on sache l’orienter, la déployer, la structurer. L’action, quant à elle, est importante parce qu’elle nous permet d’incarner, d’ancrer dans la matière. Pour autant, je crois que l’action juste provient avant tout d’une pensée juste.